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Revenir à moi

Dans ce billet intime, je partage pourquoi j’ai décidé de changer de posture : passer de la colère à la création, de la dispersion à l’alignement. Un retour à moi, à ce qui me rend vivante.

ED

7/3/20252 min lire

photo de ED enfant
photo de ED enfant

Revenir à moi

Toute ma vie, je n’ai fait que lutter et survivre.
Pendant des mois, j’ai essayé, planifié, organisé, travaillé sans relâche, au milieu du chaos, rongée par mes propres souffrances et celles, grandissantes, du monde.

J’ai lutté. Contre l’injustice, contre le silence du monde, contre l’oubli, contre le rejet.
Contre moi-même, pour plaire, pour être acceptée, vue, tolérée.

Je voulais agir, changer le monde, éveiller les consciences, porter les voix étouffées — tout en étouffant la mienne.
À force de crier, j’ai perdu ma propre voix.
À force de vouloir convaincre, j’ai perdu ma paix.
À force de résister, j’ai oublié pourquoi je tenais debout.

Et tout ça pour rien : on ne raisonne pas les fous ni les ivrognes.
On nourrit leur ignorance, leur haine, leur mépris, on leur donne de quoi nous battre.
Tout en se brisant soi-même dans la colère, le rejet, la solitude.

Il m’a fallu toucher le fond, encore une fois, pour retrouver ce fil fragile et sacré :
celui de mon être profond. Seule, mais habitée.

Je ne veux plus me battre pour exister.
Je ne veux plus me durcir pour être entendue.
Je ne veux plus me tordre pour rentrer dans des cases ou des formats.
Car je ne fais que me faire du mal, m’épuiser face au vide.

Je veux être, simplement.
Créer, sans justification.
Écrire, sans stratégie.
Aimer, sans masques.

Je n’ai aucune honte à avoir pour ce que je suis ni pour ce que je fais.
Je n’ai rien à cacher ni à nier.
Ce n’est pas à moi de porter la honte, pas à moi de me terrer.
Je n’ai pas à hurler pour être entendue ou vue, car je n’ai à être entendue ou vue que de moi-même.

Alors ce blog sera mon refuge.
Un lieu où je dépose mes pensées, mes blessures, mes élans, mes intuitions.
Un lieu sans algorithmes à séduire.
Un lieu où je peux être moi, même si personne ne regarde.

Et si quelqu’un passe par là un jour — toi, peut-être — j’espère que tu y trouveras un écho,
une lumière douce dans le vacarme du monde.

Bienvenue dans ce recommencement.
Bienvenue dans ce silence qui parle vrai.

ED

regard de chat
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